Promouvoir une photographie éthique


Parce qu’une photo peut être belle tout en étant respectueuse du sujet et de son environnement, les fondateurs et membres de PPNat ont pour objectif commun de promouvoir une photographie éthique.

Pour nous, un photographe "nature" doit respecter les mêmes règles éthiques que celles suivies par les acteurs de la conservation, afin de ne pas « pervertir » la nature de l’animal qui fait l'objet de leurs attentions, ni le mettre en danger.

De même que les protecteurs travaillent à la sauvegarde d’animaux, en respectant leur nature profonde, leur comportement naturel et leur habitat, les photographes ne doivent pas laisser leur empreinte sur leur sujet.

Quelques règles d'or :

- Minimiser le dérangement du sujet : déranger un animal, c’est non seulement perturber son comportement, mais potentiellement modifier l’équilibre gain/dépense d’énergie, ce qui peut être critique à certaines périodes de l’année (hiver, période de raréfaction de la nourriture) ou de son cycle biologique (reproduction, élevage des jeunes). Empêcher un animal d'accéder à sa nourriture, ou le contraindre à une fuite inutile peut lui être extrêmement préjudiciable dans certains cas.

- Prendre toutes les précautions pour ne pas mettre en danger le sujet : parce que photographier un papillon ou un félin n’implique pas les mêmes contraintes, il est nécessaire de s’adapter au comportement et à la biologie de l’espèce photographiée. Cela peut impliquer des précautions « extrêmes » pour certains sujet, tel que le port du masque pour les chimpanzés afin d’éviter toute transmission de maladie à ces êtres génétiquement proches de nous.

- Éviter toute forme d’appât : bien que répandue, le pratique consistant à appâter un animal pour le photographier peut avoir des conséquences perverses auxquelles nous ne pensons pas toujours : modification du comportement de chasse, habituation à des « proies faciles », exposition à des risques par un nourrissage inadapté (exposition à sa propre prédation, à de la nourriture inadaptée à sa biologie/physiologie, voire indigeste). Tous ces risques peuvent conduire l’animal à perturber son comportement de prédation, pouvant avoir de graves conséquences pour sa survie.

S’intéresser à une espèce, c’est avant tout « l’étudier », la comprendre, et surtout ne pas essayer de l'adapter à nos envies !

Parce que l’éthique photographique n’est pas une série de règles écrites, mais une diversité de sensibilités, de comportements et de perception, l’équipe de PPNat souhaite ouvrir un grand débat sur le sujet et vous fera partager ses coups de cœur et ses coups de gueule !

N’hésitez pas à nous écrire votre sentiment via notre rubrique Contact, c’est du partage et de la réflexion commune que naissent les grands projets !